lundi 21 mai 2012

3ème séance d'Haptonomie

Aujourd'hui, Mr D. et moi nous sommes rendus à la troisième séance d'haptonomie, celle dite "du père". L'idée principale : l'intention du toucher et la présence affective. 
La sage femme a fait installer Mr D. sur le lit, à plat ventre en ayant quitté chaussures, chaussettes et pantalon. Pour nous les femmes, qui nous déshabillons à chaque visite chez le gynéco, c'est une tenue presque confortable. Sachant que me mets presque toute nus à chaque check-up mensuel à l'hôpital, je me sens plutôt à l'aise lorsqu'on me précise que je peux garder ma culotte ! Mais les hommes ne sont pas franchement aussi habitués à se dévêtir. J'ai senti Mr D. un peu gêné et pas vraiment à l'aise. mais c'était pour la bonne cause, alors il n'a pas bronché.
Pour cette séance nous échangions nos rôles. A mon tour de le détendre.
J'ai donc commencé par des "bercements"latéraux des hanches, puis dans la verticalité du corps depuis les plantes de pieds. Les premiers ont été ressentis comme assez efficaces par Mr D. comme par moi, mais les seconds , qui détendent davantage la ceinture abdominale, n'ont pas convaincu mon homme. Ensuite, je lui ai fait un modelage des jambes : massage léger (et rafraîchissant).
Conclusion de la SF : "Vous voyez-donc que les gestes peuvent aller dans les deux sens ? La démarche être réciproque ? Et ces choses ne sont pas réservées à la période de la grossesse."
Comme quoi, on croit faire une démarche pour préparer son accouchement et on se retrouve en thérapie de couple.

Pour la deuxième partie de la séance, Mr D. était sur le dos. Il n'a pas voulu montrer son bidon. Comme il était étrange de le voir ainsi couché sur un lit médical, soudainement dans le rôle du patient.
En me faisant poser la main sur le ventre de mon cher et tendre, avec différentes intentions (être avec lui, distraitement comme je pourrait poser le plat de ma main sur une table, le palper médicalement), la SF nous faisait prendre conscience qu'à pression et poids égaux, le toucher est modifié par la présence ou l'implication affective. Avis à tous les hommes sur la bonne façon de tenir la main de votre femme pendant qu'elle se tord de contraction !

Et pour finir, la SF m'a fait prendre conscience que la douleur peut être ressentie de manière moins intrusive selon que mon esprit se concentre ou pas sur mon bébé et si Mr D. est affectivement présent à mes côtés ou pas. J'imagine que pour certains, ce n'est pas une évidence, surtout des couples pour lesquels l'accouchement reste encore virtuel, vague et lointain. Personnellement, ce moment est je pense celui qui me travaille le plus, davantage encore peut être, que la grossesse en elle-même. j'ai eu besoin de lire de nombreux témoignages et récits d'accouchement. Et il est vrai que les femmes qui pensaient et se concentraient sur leu bébé semblaient mieux vivre le travail et l'expulsion.

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dimanche 13 mai 2012

Une autre vision de l'enfant, celle de Maria Montessori

waittfoundation.org
Bien longtemps avant Françoise Dolto, Maria Montessori lance un extraordinaire plaidoyer pour la personne de l'enfant. Elle nous fait revivre le passage de la naissance avec un lyrisme et une éloquence insoupçonnés :

"On m'a parlé d'un homme qui vivait dans l'obscurité la plus profonde; ses yeux comme du fond d'un abîme, n'avaient jamais vu la plus légère clarté.
(...)
Et maintenant, le voilà qui s'avance, qui assume tous les travaux, blessé par la lumière et par le bruit, fatigué jusque dans les fibres les plus intimes de son être, poussant le grand cri :
Pourquoi m'as-tu abandonné ?"

Le ton est donné. Le regard que Maria Montessori porte sur l'enfant est une considération sur l'humain. Pour elle, dans l'enfance "s'élabore la création de l'homme". L'éducation est donc d'une importance primordiale.
L'enfant, Maria Montessori, ed. Desclée de Brouwer

Auparavant, j'avais dans l'idée que la pensée de Maria Montessori se situait dans l'étude de la fine motricité, de l'impact du sensoriel dans l'assimilation et l'appropriation des concepts. Avec ce livre, j'ai compris que sa pensée dépasse largement une étude de l'intelligence. Elle se penche sur l'esprit, allant même jusqu'à l'âme.
Elle considère les bébés comme des "embryons spirituels", leur esprit enfermé dans ce corps qui ne sait encore rien en faire. Avec la croissance et le développement de l'enfant, cet esprit va petit à petit s'incarner dans la chair en en prenant le contrôle.
"L'incarnation est le processus mystérieux qui animera le corps inerte du nouveau-né et qui donnera au corps l'usage des membres, aux organes l'articulation de la parole,e t le pouvoir d'agir selon la volonté; ainsi, l'homme sera incarné."
Cela fait presque frissonner comme si je lisais un mythe babylonien fondateur. Elle voit l'esprit de l'enfant qui n'aspire qu'à croître et e développer. Notre rôle est de l'aider par tous les moyens. Une telle considération de l'enfant l'amène à prendre très au sérieux la dignité des ceux que nous appelons si souvent les "petites personnes". 
Imaginons que nous devions dépendre de quelqu'un pour la quasi-totalité des actions de notre vie quotidienne. Quelle estime de nous-même aurions nous ? C'est pourquoi elle nous encourage à favoriser l'autonomie et la responsabilisation de l'enfant : lui montrer comment se débarbouiller, s'habiller, se coiffer, se laver les mains, débarrasser son couvert, etc ... Il est indéniable que cela demande beaucoup, beaucoup, beaucoup de patience à l'adulte face à la lenteur et la maladresse de son enfant. mais en  réfléchissant bien, n'est-ce pas tout simplement génial d'avoir un enfant pleinement indépendant et responsable, lorsqu'on se projette vers le temps de l'adolescence où on se lamenterait : " Mais pourquoi ne pense-t-il pas tout seul à mettre son jean dans la machine s'il veut le porter demain?" 
Elle l'écrit ainsi : "En voyant les efforts de l'enfant pour exécuter une action souvent inutile ou futile et que l'adulte pourrait accomplir en un instant, et avec bien plus de perfection, il est tenté de l'aider, interrompant ainsi un travail qui le gêne.
(...)
Cette aide inutile apportée à l'enfant est la première racine de toutes les répressions et par cela même, des dommages les plus dangereux que l'adulte puisse lui apporter."

Se mettre au rythme de l'enfant est donc le premier travail auquel l'adulte doit s'atteler. Il faut observer son enfant, prendre le temps de digérer ces informations pour ne pas court-circuiter son développement. Il est vrai que nos bouts de choux apprennent tant de choses durant leurs premières années, que nous en restons épatés. Il sont animés d'une telle énergie ! Il en résulte parfois de grandes frustrations lorsqu'ils ne parviennent pas à faire ce qu'ils veulent : s'exprimer, se faire comprendre, attraper cette chose triviale pour nosu, mais qui revêt une importance capitale pour eux à goûter, écouter, manipuler, pour la classer dans leur inventaire de l'environnement.
C'est typiquement quelque chose que nous avons tous observé et qui se termine généralement par une belle crise de larmes. Les personnes alentours disent bien que c'est un gros caprice et qu'il va passer. Je ne faisais pas exception. C'est alors que j'ai lu la phrase de Maria Montessori qui m'a laissée la plus songeuse : "Les caprices sont les premières maladies de l'âme."
Il y a de quoi réfléchir. pas sur, que je sois toujours apte à prendre le recul nécessaire pour comprendre ce qui motive mon rejeton à me faire une telle scène, mais c'est définitivement quelque chose à garder en tête pour moi.
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vendredi 11 mai 2012

Rêves de grossesse ...

libelul.com/
Cette nuit, j'ai encore rêvé que je sentais mon bébé, tout son petit corps en entier dans mes mains. Je m'étais rendormie, les mains sur mon ventre, alors que Little D. gigotait à qui mieux mieux et que les aigreurs d'estomac m'avaient donné du fil à retordre pour vaincre l'insomnie. Dans mon rêve, je sentais parfaitement son petit dos reposer dans mes mains, ses petites fesses et ses petits pieds. J'appelais Mr D. tout endormi en lui disant : "Regarde, je peux le sentir complètement !" ^^'
Les rêves sont tout de même pratiques pour prendre ses désirs pour des réalités ! Mais le délire ne s'arrête pas là. Ce rêve "tactile" un peu bizarre s'ajoute à celui où je sens la plante de son pied dans ma main, à travers mon ventre, avec ses 5 orteils et tout et tout. Bref : n'importe quoi, mais sur le moment je le crois dur comme fer: car après tout, je le sens dans ma main!
Je ne vous parle même pas de celui où je rêve que mon bébé que je viens de mettre au monde sait déjà parler. Comme je suis fière qu'il ait retenu tout ce que je lui racontais in utero ! La suite logique de cette découverte, c'est bien sur de prendre une douche avec lui : quelle idée farfelue ! Mais alors,  j'ai très peur de le noyer... ou de le faire glisser.
J'entends déjà les interprétations des psys sur les élucubrations de mon inconscient ... ^^

Et vous, quels rêves déjantés avez-vous faits durant votre grossesse ?
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lundi 7 mai 2012

Rencontre avec l'Haptonomie

imagesjen24.centerblog.net
J'étais assez emballée par le principe de cette méthode de préparation à l'accouchement. Cette pratique se concentre sur la manière d'aborder le toucher de l'autre. Elle place le père dans un rôle très actif et lui permet d'établir un lien affectif et tactile avec le bébé.
Wikipedia le définit ainsi "L'haptonomie est une pratique récente traitant de l'affectivité, ou des lois qui régissent les mécanismes affectifs en particulier dans les relations interpersonnelles. La pratique de l'haptonomie consiste à entrer en relation par le toucher, le contact affectivo-psycho-tactile (il s'agit d'une approche relationnelle et tactile qui ne dirige jamais, qui ne soumet jamais, mais qui guide, qui accompagne, qui soutient). "

Mr D. était fort en demande d’interaction avec notre Biboundé(e). J'ai donc contacté une sage-femme libérale qui propose des sessions de couple d'haptonomie en vue de l'accouchement. J'étais plutôt satisfaite de la première séance. Elle nous a reçu et nous a posé des questions pour comprendre qui nous étions, comment nous abordions cette grossesse et la façon dont nous envisagions la vie une fois le bébé arrivé. Puis, elle m'a fait allonger sur un lit en ayant enlevé mon pantalon et relevé mon T-shirt. Elle m'a fait posé la main sur mon ventre, sans poids, sans pression. Elle m'a invité a ressentir la zone où le bébé se trouvait à ce moment-là. Puis elle a montré à Mr D. l'espace occupé par l'utérus, puis elle l'a invité a poser lui aussi sa main et sentir ou pas le bébé se lover contre elle.  Pour une première rencontre cela correspondait exactement à ce que je pensais et attendais. La sage-femme a insisté sur le but de l'haptonomie de nous aider à instaurer une relation à trois en s'appuyant sur la tactile, qui est concret, alors que beaucoup de choses restent encore très abstraites durant la grossesse.

La seconde session fut centrée sur la relaxation du corps de la mère. La sage-femme a montré à Mr D. comment détendre mon ventre par des mouvements de bercement en balançant mes hanches, et en poussant mes jambes par des pressions sur les plantes de mes pieds. Elle nous a montré comment modeler les jambes pour les rafraîchir en cas de jambes lourdes, ainsi qu'une position d'échange où le père et la mère sont face à face : lui, assis, elle allongée en l'entourant de ses jambes. Cette dernière position est effectivement très agréable. Nous avions le sentiments de former un cocon pour notre bébé et d'être ensemble autour de lui, et non moi avec lui, et Mr D. à côté qui ne sait pas exactement comment se mettre ni comment s'insérer dans ce couple mère-enfant. En dernier lieu, la sage-femme nous a montrer comment soulager le ventre qui tiraille en cas de position assise ou debout prolongée.

La fois prochaine sera la séance du père. A mon tour de le détendre pour qu'il puisse ressentir ce qu'il me fait lorsqu'il tente de me relaxer.  Et il me faudra attendre la quatrième session pour aborder le moment de l'accouchement, les gestes qui nous aiderons à aborder l'environnement de l'hôpital et accompagner le travail des contraction pour accueillir ensemble notre enfant.

Dans la pratique, ce sont tous des conseils assez fonctionnels que nous avons pu reproduire facilement et qui ont eu le résultat escompté. Cependant je suis ressortie assez mitigée vis à vis de la rentabilité d'un rendez-vous avec la sage-femme. J'avais la sensation que nous aurions pu faire le travail de 2 séances en une, surtout pour la modique somme de 76€ par séance (même si une partie est pris en charge par la Sécurité Sociale). 

Je me réjouissais assez de pouvoir rencontrer la même personne jusqu'à la fin de ma grossesse. J'ai choisi d'accoucher à l'hôpital pour des raison de coût (dépassements d'honoraires entre autres) et de sécurité médicale, mais le suivi ne peut pas y être beaucoup personnalisé.  J'attendais de pouvoir parler davantage de ce qui me préoccupe : l'accouchement. Je l'envisage sans péridurale, dans l'idée de pouvoir accompagner mon bébé le plus activement possible dans son passage vers l'extérieur de mon corps, avec le moins de complications, de difficultés et et de lenteur qu'il est possible. Mais il est vrai que je m'attends à dérouiller un maximum et je crois que j'ai besoin d'en discuter pour me sentir forte le moment venu. Visiblement, l'haptonomie n'est pas aussi obnubilé par l'accouchement que moi-même et pense davantage à la grossesse dans son ensemble. D'où ma légère frustration.  

Je reconnais que beaucoup de femmes et de couples apprécierons cette approche plus globale. Pour ma part, je vais suivre le cycle de séance jusqu'au bout, mais je vais les accompagner d'une préparation sophrologique à l'accouchement.
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samedi 5 mai 2012

Séraphine : être une baleine élégante

http://www.seraphine.fr

Etre une baleine élégante, ce n'est pas évident. On nous a bassiné sur le glamour de nos jolies formes rondes, de l'épanouissement de notre féminité. Mais franchement, je n'ai pas trouvé franchement alléchante l'offre  de vêtements de grossesse des différentes marques. Tout d'abord, le choix n'est pas très diversifié et souvent assez cher pour ce qui est proposé. 

http://www.seraphine.fr
Les beaux jours approchants, je me suis mis à fantasmer des jolies robes d'été. Comme la mode actuelle louche du côté des années 60, j'ai pensé un instant que l'élégance des tailles hautes serait au rendez-vous. J'allais enfin pouvoir mettre en valeur mon ventre rebondi comme le braillaient tant de titres d'articles mode des magasine de maternité. Au lieu de cela, je suis tombée sur une majorité de robes-sacs qui tirent un cordon sous le bidon et laissent ma poitrine et mon ventre sous le même volume protéiforme de courbes non-identifiées. 

Après un moment de déprime devant les robes de femmes non-enceintes, élégantes, variées et jolies, j'ai trouvé une enseigne qui a pensé à nous, femmes-baleines : le site http://www.seraphine.fr. Voilà des vêtements qui ressemblent encore à des vrais habits et non à des sacs à bébé. Ils sont chics, il y a même des très jolies robes un peu plus chères pour les occasions spéciales.
 
Honnêtement, je suis en train de conter les sous de ma tirelire car je m'imagine déjà quitter mon look d'adolescente en surpoids pour celui de jeune-maman dans le vent !

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