lundi 7 mai 2012

Rencontre avec l'Haptonomie

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J'étais assez emballée par le principe de cette méthode de préparation à l'accouchement. Cette pratique se concentre sur la manière d'aborder le toucher de l'autre. Elle place le père dans un rôle très actif et lui permet d'établir un lien affectif et tactile avec le bébé.
Wikipedia le définit ainsi "L'haptonomie est une pratique récente traitant de l'affectivité, ou des lois qui régissent les mécanismes affectifs en particulier dans les relations interpersonnelles. La pratique de l'haptonomie consiste à entrer en relation par le toucher, le contact affectivo-psycho-tactile (il s'agit d'une approche relationnelle et tactile qui ne dirige jamais, qui ne soumet jamais, mais qui guide, qui accompagne, qui soutient). "

Mr D. était fort en demande d’interaction avec notre Biboundé(e). J'ai donc contacté une sage-femme libérale qui propose des sessions de couple d'haptonomie en vue de l'accouchement. J'étais plutôt satisfaite de la première séance. Elle nous a reçu et nous a posé des questions pour comprendre qui nous étions, comment nous abordions cette grossesse et la façon dont nous envisagions la vie une fois le bébé arrivé. Puis, elle m'a fait allonger sur un lit en ayant enlevé mon pantalon et relevé mon T-shirt. Elle m'a fait posé la main sur mon ventre, sans poids, sans pression. Elle m'a invité a ressentir la zone où le bébé se trouvait à ce moment-là. Puis elle a montré à Mr D. l'espace occupé par l'utérus, puis elle l'a invité a poser lui aussi sa main et sentir ou pas le bébé se lover contre elle.  Pour une première rencontre cela correspondait exactement à ce que je pensais et attendais. La sage-femme a insisté sur le but de l'haptonomie de nous aider à instaurer une relation à trois en s'appuyant sur la tactile, qui est concret, alors que beaucoup de choses restent encore très abstraites durant la grossesse.

La seconde session fut centrée sur la relaxation du corps de la mère. La sage-femme a montré à Mr D. comment détendre mon ventre par des mouvements de bercement en balançant mes hanches, et en poussant mes jambes par des pressions sur les plantes de mes pieds. Elle nous a montré comment modeler les jambes pour les rafraîchir en cas de jambes lourdes, ainsi qu'une position d'échange où le père et la mère sont face à face : lui, assis, elle allongée en l'entourant de ses jambes. Cette dernière position est effectivement très agréable. Nous avions le sentiments de former un cocon pour notre bébé et d'être ensemble autour de lui, et non moi avec lui, et Mr D. à côté qui ne sait pas exactement comment se mettre ni comment s'insérer dans ce couple mère-enfant. En dernier lieu, la sage-femme nous a montrer comment soulager le ventre qui tiraille en cas de position assise ou debout prolongée.

La fois prochaine sera la séance du père. A mon tour de le détendre pour qu'il puisse ressentir ce qu'il me fait lorsqu'il tente de me relaxer.  Et il me faudra attendre la quatrième session pour aborder le moment de l'accouchement, les gestes qui nous aiderons à aborder l'environnement de l'hôpital et accompagner le travail des contraction pour accueillir ensemble notre enfant.

Dans la pratique, ce sont tous des conseils assez fonctionnels que nous avons pu reproduire facilement et qui ont eu le résultat escompté. Cependant je suis ressortie assez mitigée vis à vis de la rentabilité d'un rendez-vous avec la sage-femme. J'avais la sensation que nous aurions pu faire le travail de 2 séances en une, surtout pour la modique somme de 76€ par séance (même si une partie est pris en charge par la Sécurité Sociale). 

Je me réjouissais assez de pouvoir rencontrer la même personne jusqu'à la fin de ma grossesse. J'ai choisi d'accoucher à l'hôpital pour des raison de coût (dépassements d'honoraires entre autres) et de sécurité médicale, mais le suivi ne peut pas y être beaucoup personnalisé.  J'attendais de pouvoir parler davantage de ce qui me préoccupe : l'accouchement. Je l'envisage sans péridurale, dans l'idée de pouvoir accompagner mon bébé le plus activement possible dans son passage vers l'extérieur de mon corps, avec le moins de complications, de difficultés et et de lenteur qu'il est possible. Mais il est vrai que je m'attends à dérouiller un maximum et je crois que j'ai besoin d'en discuter pour me sentir forte le moment venu. Visiblement, l'haptonomie n'est pas aussi obnubilé par l'accouchement que moi-même et pense davantage à la grossesse dans son ensemble. D'où ma légère frustration.  

Je reconnais que beaucoup de femmes et de couples apprécierons cette approche plus globale. Pour ma part, je vais suivre le cycle de séance jusqu'au bout, mais je vais les accompagner d'une préparation sophrologique à l'accouchement.
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